12 octobre 2017: réunion de travail SA 2019 à Montgeron

Ce jeudi 12 octobre à 20h00, se tenait à Montgeron la 1e des 3 réunions de travail consacrées au SA 2019. Cette première réunion était consacrée aux branches Melun (de Villeneuve à Melun par Combs-la-Ville) et Littoral (de Corbeil à Melun)

Introduction de François Durovray

François Durovray souhaite la bienvenue aux participants.

L’évocation du RER D, c’est d’abord un sentiment de colère. Cela fait 10 ans qu’il participe aux discussions avec le STIF et la SNCF. Et durant cette période, la situation s’est dégradée :

  • Pour des raisons liées à la SNCF, il y a pas mal de causes internes : pannes de train, d’aiguillages, de caténaires, …
  • Mais aussi pour des raisons externes : la SNCF n’est pas responsable de tout, en particulier de l’augmentation de la fréquentation, avec 630 000 voyageurs aujourd’hui, et 900 000 à l’horizon 2030.

Un important programme de rénovation a été lancé avec :

  • La mise en service de nouvelles rames entre 2021 et 2025, qui représente un investissement de 2 milliards d’euros
  • L’automatisation des circulations entre Villeneuve et Gare du Nord, qui devrait réduire le nombre de conflits de circulation

dont il devrait découler la mise en place de 3 trains par quart d’heure aux heures de pointe sur la branche Melun

Mais tout ceci ne sera pas en place avant 2025, un horizon trop lointain pour être acceptable.

Avec Jean-Jacques Barbaux, président du conseil départemental de Seine-et-Marne, Stéphane Beaudet, vice-président du conseil régional, et les élus de la Seine-et-Marne, de l’Essonne et du Val-de-Marne, il fallait partager un constat et essayer de trouver des solutions à plus court terme que 2025.

Il fallait faire quelque chose avant 2025, sans nouvelles rames, qu’on ne saurait de toute façon pas mettre en ligne. On travaille donc pratiquement à moyens constants.

En prenant en particulier des engagements quant à la diminution du nombre de suppressions, il fallait apporter des solutions à l’horizon 2019, des solutions équilibrées pour chacun des territoires. Chacun doit en effet faire des efforts pour arriver à une amélioration globale de la ligne.

  • Sur l’axe Melun, les solutions envisagées ne sont pas satisfaisantes, mais c’est un petit mieux
  • Sur la branche Malesherbes, des mouvements nés des élus et des habitants contestent le SA 2019, c’est pourquoi la délibération du 11 janvier a demandé que des propositions complémentaires soient faites.
    Le but est d’essayer d’améliorer les propositions initiales, et ce en vue d’une validation par un conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités en décembre 2017 ou en janvier 2018.

Durant cette réunion, il ne sera donc pas utile de revenir sur le constat de la situation actuelle.

Intervention de Mathieu D., directeur de la production ligne D

Quelques mots tout de même à propos de la recrudescence récente des retards :

  • Parmi les causes internes, on trouve plusieurs problèmes liés à l’infrastructure, dont certains sont les conséquences des nombreux travaux (on a par exemple eu 3 pointes avec des conséquences importantes en 10 jours à Pompadour)
    Un des objectifs prioritaires reste la restitution des voies dans les temps après les chantiers
  • Côté causes externes, on retrouve les actionnements de signaux d’alarme intempestifs, mais aussi plusieurs suicides durant le mois de septembre

Présentation de Grégoire Forgeot d’Arc, directeur des lignes D et R, SNCF Mobilités

Cette réunion porte sur les branches Melun et Littoral. Mais aucun élu de cette dernière branche n’étant aujourd’hui présent, on n’abordera pas le sujet du nœud de Corbeil.

Partie 1 – Les enjeux

La ligne D est aujourd’hui dans une situation intenable, d’autant plus qu’il s’agit d’un train du quotidien, emprunté par 615 000 voyageurs par jour.

Sur les 8 premiers mois de l’année 2017, la ponctualité ressort à 85,2 % en moyenne.

En se focalisant sur la pointe du soir, ce chiffre tombe à 65 % sur la branche Melun, à 67 % sur la branche Plateau, à 64 % sur les 3 autres branches (Vallée, Malesherbes et Littoral) de l’étoile de Corbeil où l’on compte par ailleurs 10 % de trains supprimés, contre 5,7 % sur l’ensemble de la ligne.

Par ailleurs, certains trains sont, le matin, proches de la saturation, par exemple :

  • Le train passant à Vigneux à 7h51 a un nombre de passagers qui dépasse de 13 % le nombre de places assises
  • Le train passant à Montgeron à 7h30 a un nombre de passagers qui dépasse de 23 % le nombre de places assises

En conséquence, le taux de satisfaction des voyageurs de la ligne est de 50 %, contre 67 % sur l’ensemble du réseau Transilien.

On assiste à une hausse continue et forte de la fréquentation de la ligne. Sur la tendance actuelle, on aurait 900 000 voyageurs quotidiens en 2030. Il faut préciser que 40 % des constructions à réaliser en Ile-de-France dans les années à venir se situeront sur des territoires desservis par la ligne.

Cependant, des améliorations sont prévues à long terme:

  • L’arrivée des nouvelles rames RER NG entre 2021 et 2025, soit 127 rames pour un investissement de 2 milliards d’euros
  • La correspondance avec le Grand Paris Express en 2022 à Vert de Maisons (ligne 15) et en 2027 à St-Denis-Pleyel (lignes 14, 15, 16 et 17)
  • La mise en service du système d’exploitation NExTEO en 2025 entre Villeneuve et Paris-Nord, ceci allant de pair avec une desserte type métro entre Villeneuve-St-Georges et Paris

Il faut cependant agir à plus court terme avant 2025. La mise en place du SA 2014, en décembre 2013, rétablissant en particulier la desserte à 12 trains par heure en pointe entre Paris et Villiers (desserte D12) a permis de gagner 3,4 % de ponctualité. On est depuis repartis sur une tendance à la baisse.

Il faut agir sur les causes structurelles.

Partie 2 – Le diagnostic

La ligne souffre d’un certain nombre d’impasses structurelles.

Elle est longue de 194 km, la mission la plus longue entre Malesherbes et Villiers a une longueur de 99 km.

Elle inclut 5 bifurcations, alors que les experts de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne estiment qu’une ligne ne peut pas être facilement exploitable si elle en comporte plus de 2.

Il y a des conflits de circulation systématiques à Corbeil : le matin, 50 % des retards de l’ensemble des branches sud sont liés au fonctionnement du nœud de Corbeil et 2 trains sur 3 se trouvent en conflit.

Le tunnel Châtelet – Gare du Nord voit passer 1 train toutes les 90 secondes dans chaque sens aux heures de pointe. Or, 74 % des trains de la ligne D ont 1 min de retard ou davantage à leur arrivée dans le tunnel. Et le tunnel amplifie les retards.

Enfin si on regarde la répartition des voyageurs, il y a 4 trains à l’heure en direction de Paris sur la branche Plateau (pour 21 % du trafic), et 8 trains à l’heure en direction de Paris sur la branche Melun (pour 20 % du trafic).

Bruno Gallier, maire de Brunoy
On ne peut qu’être inquiet face à l’évolution de la fréquentation de la ligne. Il faut bien tenir compte des perspectives à long terme de cette évolution pour définir l’évolution de la ligne.

Grégoire Forgeot d’Arc
Le futur schéma directeur intègrera ces perspectives avec en particulier 3 missions au quart d’heure au lieu de 2 pour la branche Sénart/Melun. Mais il faut des solutions à plus court terme.

Valérie Ragot, 11° vice-présidente déléguée en charge de la mobilité, CA Val d’Yerres Val de Seine
De nouvelles rames doivent arriver entre 2021 et 2025. L’horizon serait-il plutôt 2021 ou 2025 pour notre branche ?

François Durovray
Le plan de déploiement de ces nouvelles rames n’est aujourd’hui pas défini.
Ces rames disposeront de la réfrigération, de 3 portes par caisse, de la vidéosurveillance. Mais on perd en places assises. Il va y avoir une période délicate sans la 3e mission et avec les nouvelles rames sans places assises.

Grégoire Forgeot d’Arc
A la fin du déploiement, il y aura globalement plus de places assises. Mais en cours de route, il y aura 20 % de places assises en moins dans une rame. La question se posera donc de savoir si ce sont les missions interconnectées ou les autres qui seront les premières équipées en RER NG.

Valérie Ragot
Le 2e quai de Pompadour devrait faciliter la gestion des situations dégradées.

Grégoire Forgeot d’Arc
Le 2e quai n’est pas encore aménagé

François Durovray
Le projet a été voté par le Ile-de-France Mobilités

Valérie Ragot
C’est un problème. On peut déplorer que le STIF ait renoncé à financer le 2e quai au départ.

François Durovray ne connaît pas le calendrier. On doit être en phase études, mais il ne doit pas y avoir grand-chose à étudier.

Olivier Clodong, maire de Yerres
il ne faudrait pas que l’entretien des Z2N soit réduit à partir de 2019 parce que le nouveau matériel arrive. Peut-on avoir une garantie sur ce point ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Les rames qui quittent les lignes D/R doivent être transférées sur d’autres lignes, il faut donc poursuivre leur maintenance. D’ailleurs une modernisation de l’intérieur des rames est prévue sur la période 2019-2021. L’ensemble du parc actuel sera concerné sauf les 5100 qui partent à la casse début 2018.

Partie 3 – La méthode

Il s’agit d’une méthode de coconstruction :

Note: SaDur précise ne pas avoir été invité à 3 séminaires de travail comme indiqué dans la partie gauche du schéma

  • Depuis mai 2016, de nombreux échanges ont eu lieu sous la forme de 30 réunions bilatérales et 3 réunions publiques
  • En janvier 2017, Ile-de-France Mobilités a délibéré en actant le principe du SA 2019 assorti de demandes d’études complémentaires sur un certain nombre de sujets
  • En octobre 2017 a lieu une concertation sous forme de 3 groupes de travail et d’une nouvelle série de réunions bilatérales

Cela a permis de discuter sur les 6 sujets faisant l’objet de demandes complémentaires dans la délibération de janvier dernier.

Partie 4 – Les solutions et demandes d’amélioration

Le principe retenu est celui du débranchement au sud de Corbeil, avec la création de 2 sous-systèmes en correspondance, mais autonomes :

  • Branches Melun et Plateau rattachées à la ligne D « nord »
  • Branches Vallée, Littoral et Malesherbes

Soit des longueurs de respectivement de 115 et 80 km au lieu de 194 km. Ainsi les missions les plus longues ne dépasseront-elles plus 55 km.

Les bifurcations de Juvisy et de Corbeil disparaissent, il en reste donc 3 : Gare du Nord, Châtelet et Villeneuve. Les croisements en gare de Corbeil disparaissent.

D’autres modifications sont effectuées comme une adaptation des temps de stationnement (notamment à Lieusaint), une actualisation fine des horaires.

On a une suppression totale des croisements à Corbeil.

Il devrait en résulter :

  • Une diminution de 25 % des retards sur l’ensemble de la ligne
  • Une division par 4 du nombre de trains supprimés sur l’étoile de Corbeil

Et globalement 615 000 voyageurs gagnants.

Présentation de Nicolas Mely, chef de projet Refonte de l’offre RER D 2019, direction lignes D/R, SNCF Mobilités

Vont être présentées les études de robustesse menées sur l’offre et les résultats correspondants.

Les études sont basées sur une modélisation du RER D en intégrant les caractéristiques des différents matériels roulants, les caractéristiques détaillées de l’infrastructure, mais aussi le comportement de conduite moyen du conducteur. On arrive ainsi à simuler le comportement de la ligne.

Cas 1 – il n’y a aucun défaut
Aujourd’hui : il y a quelques défauts dans la grille, si bien que sans causes exogènes, la ligne toute seule tend à générer des retards (ce qui se traduit en moyenne par 3 trains supprimés, ou au moins sortis de la pointe)
SA 2019 : plus aucune dérive n’est constatée

Cas 2 – il y a un incident, une rétention de porte, à Goussainville, occasionnant un retard de 2 minutes.
Aujourd’hui : on a des suppressions de trains et les effets sont perçus jusqu’à Melun et Corbeil
SA 2019 : aucun train n’est supprimé, il n’y a pas de retard à l’arrivée à Melun ou Corbeil

Cas 3 – il y a un acte de malveillance, l’actionnement d’un signal d’alarme avec intervention sur place du conducteur, occasionnant un retard de 5 minutes.
Aujourd’hui : on a de nombreuses suppressions de trains, et de forts retards pendant 2 à 3 heures
SA 2019 : les retards persistent pendant 1h15, et on a une réduction de 25 % des retards

Ces simulations ont été réalisées par un logiciel en interne, et une contre-expertise a été réalisée par un cabinet suisse.

Note: contrairement à ce que mentionne l’encadré en haut à droite, SaDur n’a jamais fait la demande d’avoir 2 sous-lignes totalement isolées l’une de l’autre

L’incident précédent à Goussainville amène aujourd’hui 12 trains en retard, en 2019, plus aucun train ne sera en retard à son terminus
Si on crée un retard de 6 min à Mennecy ou au Coudray-Montceaux suite à un acte de malveillance, aucun train n’est en retard à son terminus au nord.
La séparation des systèmes améliore la résilience de la ligne.
On constate que 80 % des retards sont de moins de 6 min, les correspondances seront donc assurées.

Grégoire Forgeot d’Arc
Plus de trains sont mis en circulation : le débranchement permet en effet de récupérer des rames supplémentaires :

  • Pour la mise en place de 3 trains supplémentaires sur Sénart le matin
  • Pour doubler la fréquence des trains sur la branche Plateau en heures de pointe

Et 80 000 voyageurs de la ligne dans le Val-de-Marne bénéficieront d’un lissage de la fréquentation des trains vers Paris.

Plus en détail pour la branche Melun, il y a aujourd’hui 6 trains FACA et DICA sur 45 min entre 7h et 8h.

Pour le SA 2019, 3 nouveaux trains sont ajoutés, omnibus jusqu’à Lieusaint, puis directs jusqu’à Paris en passant par les voies directes (il y a de la place sur ces voies entre 7h et 8h).
Ces trains sont assurés en trains longs (2 éléments de 5 voitures).
En parallèle, les 3 DICA correspondants démarrent de Combs-la-Ville.

 François Durovray
Dans chaque gare, il y a toujours 2 trains par quart d’heure, mais il y a globalement 7500 places en plus sur la branche
De plus, les trains sont plus rapides au départ des gares de Seine-et-Marne.

Bruno Gallier
Ce n’est pas franchement un renfort puisqu’il n’y a pas amélioration des fréquences.

Valérie Ragot
C’est un changement de confort

Fabrice Bourdeau, Conseiller municipal délégué aux Transports, Combs-la-Ville
Les trains dérogataires partent alors de Combs-la-Ville. Les clients de Montgeron auront ainsi davantage de places assises. Mais il faudra se répartir correctement dans les trains.

François Durovray
Pour mettre en place ces services, il faut 6 rames supplémentaires. Il y a donc un lien direct avec les modifications de desserte de la branche Malesherbes.

Grégoire Forgeot d’Arc
L’objectif est bien d’avoir l’adhésion d’un maximum de gens. Mais c’est effectivement un package « tout ou rien ».

Les fréquences et les amplitudes horaires sont toutes maintenues.
Les temps de parcours théoriques sont allongés sur les trajets avec correspondance, varient de 0 ou 1 minutes sur les trajets sans correspondance.

Dès septembre 2019, un nouveau matériel Régio2N, identique aux rames qui arrivent sur la ligne R, sera déployé sur les lignes de l’étoile de Corbeil.

Valérie Ragot
Ces Régio2N sont des rames différentes ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Oui, ce sont les mêmes que celles qui seront déployées sur la ligne R (Melun-Montereau par Héricy à partir de fin 2017, Paris-Montereau à partir de mai 2018, Paris-Montargis à partir de décembre 2018).
19 rames peuvent être commandées par IDF Mobilités

François Durovray
Ce sont des rames moins capacitaires, adaptées aux quais bas.
Une discussion avec Jean-Jacques Barbaux, président du conseil départemental de Seine-et-Marne, et Valérie Lacroute, maire de Nemours, a permis d’envisager la mise en service des rames prévues pour la branche Montargis dans un premier temps sur la branche Malesherbes.

Grégoire Forgeot d’Arc
Les Régio2N ne sont pas des rames adaptées à la zone dense.

Les correspondances pourront se faire à Juvisy, à Viry, ou à Corbeil. Les navettes Corbeil-Melun d’heure de pointe remontent jusqu’à Juvisy en heure creuse.


Plusieurs chantiers vont être menés sur :

  • Les temps de correspondance et les temps de parcours
  • La garantie de disposer de places assises
  • L’information voyageurs
  • Le quai à quai
  • Les aménagements en faveur des voyageurs (pour un montant de 7 millions d’euros sur les gares concernées)
  • Les correspondances en cas de situation perturbée

A Corbeil, les correspondances se feront avec les trains rapides (ceux qui s’arrêtent le moins souvent jusqu’à Paris (il y aura 4-5 min de correspondance en plus, 3 min de temps de parcours en moins).

Les places assises seront garanties aux correspondances dans un sens et dans l’autre.

Les correspondances sont assurées sur le même quai autant que possible, mais ce n’est pas toujours possible.

Divers aménagements rendront les correspondances plus confortables.

Une personne sera dédiée à l’info voyageurs dans les trains pour annoncer les correspondances.
La signalétique sera améliorée à Corbeil et à Juvisy
L’opération de fibrage (installation de la fibre optique) des gares permettra prochainement d’améliorer l’information voyageurs.
Bientôt, l’alimentation sera unique pour les différents canaux d’information (écrans, annonces sonores, sites et applications)

Nunzia Paolacci, directrice exploitation ferroviaire, Ile-de-France Mobilités
L’offre bus fait actuellement l’objet d’études. Des démarches sont lancées auprès des services techniques des collectivités concernées. Les échéances sont les suivantes :

  • Décembre 2017 : diagnostic et identification des besoins
  • Février 2018 : présentation de scénarios
  • Avril 2018 : présentation du projet
  • Avant été 2018 : validation en conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités

Question
Le budget de cette nouvelle offre bus est-il complémentaire de celui du plan bus régional ?

Nunzia Paolacci
La réponse à cette question sera apportée ultérieurement.

François Durovray
La refonte de l’offre bus ne concerne pas la branche Sénart – Melun.
La réduction du nombre de trains Malesherbes vers Paris permet un certain nombre d’améliorations. Mais pour les usagers de cette branche, il y a une crainte liée à la correspondance, et une crainte liée à l’augmentation du temps de parcours.

La branche Malesherbes, ce sont 15 000 voyageurs aller et retour, dont 1/3 s’arrête à Corbeil, 1/3 se rend dans une gare entre Corbeil et Juvisy, et 1/3 va au-delà de Juvisy vers Paris.
Seul 1/3 des usagers est concernée par le débranchement à Juvisy.
Pour ceux de Malesherbes qui vont sur les zones d’emploi d’Evry – Lisses – Bondoufle, il est proposé de mettre en place des bus directs depuis probablement la gare de Mennecy en direction de ces  zones d’emplois (et donc sans passer par la gare d’Evry-Courcouronnes).
Par rapport à l’ensemble des sommes consacrées aux renforts bus, les sommes nécessaires sur ces adaptations doivent être faibles.

François Durovray
Des études sont en cours pour augmenter les fréquences sur la branche Malesherbes (il n’y a aujourd’hui qu’un train par heure à partir de 19h30 à Gare de Lyon) : peut-être 1 train toutes les 30 min entre Corbeil et Malesherbes ?
Le but est de diminuer l’impact des modifications par rapport à l’existant.

Au-delà de l’horizon 2025, il s’agirait de transformer les navettes Juvisy – Malesherbes en ligne Transilien pour Paris, mais il n’y a aujourd’hui aucun financement (ce sont des projets à 200-300 M EUR dont le terrier de Bercy). A partir de 2019 et pour une durée qu’on espère la plus courte possible, sans la chiffrer, la correspondance devient donc obligatoire.

Bernard Baur, SaDur
Peut-on envisager la diminution des temps de parcours en heures creuses en raccourcissant les temps d’arrêt ? certains arrêts sont aujourd’hui très longs en regard du nombre de passagers qui montent ou descendent en heures creuses dans certaines gares

Grégoire Forgeot d’Arc
Le cousu main dans le cadencement c’est fini. On tend vers le modèle suisse où les trains passent toujours à la même minute du matin au soir

Nicolas Mely
le changement entre HP et HC imposerait de changements en particulier des gestes métiers.
Le SA 2019 est donc construit sur des horaires invariables.

Grégoire Forgeot d’Arc
Le client doit garder ses habitudes quelle que soit l’heure et le jour.

François Durovray
Pour répondre à une question sur les correspondances, la navette peut attendre jusqu’à 6 min en heure de pointe, 15 min en heure creuse un RER qui arriverait de Paris avec du retard.

Jean-Claude Le Roux, maire adjoint en charge des Transports et des Anciens Combattants, Yerres
Que deviennent les trains dérogataires ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Il n’y a aucun changement pour ce qui les concerne sauf pour 3 DICA du matin qui démarrent de Combs-la-Ville au lieu de Melun.

François Desmier, SaDur
On parle de SA 2019, on parle de l’échéance de 2025 avec la mise en place de NExTEO.
Mais qu’est-il prévu pour l’infrastructure ? Quelles sont les améliorations à court terme ?

Grégoire Forgeot d’Arc
De nombreux travaux se déroulent en week-end, en soirée, pour maintenir en état et pour moderniser l’infrastructure (150 millions d’euros sont engagés à ce titre en 2017 sur la ligne D, ce qui représente un triplement en 3 ans). Des suites rapides sont utilisées pour les renouvellements voie-ballast (RVB), actuellement sur la ligne R au sud Melun, sur les branches Malesherbes et Littoral en 2020.
Mais on manque de ressources humaines côté SNCF Réseau.

François Durovray
Il y a des causes internes à la SNCF qui augmentent, au moins en perception. Pourquoi ?
Il devrait y avoir saisie officielle de la SNCF par IDF Mobilités. 

Grégoire Forgeot d’Arc
En fait toutes les causes augmentent, internes, en particulier parce que le matériel vieillit, et externes. Un grand plan d’amélioration du matériel a été lancé depuis quelques semaines (intégrant un suivi des pannes répétitives).
La mise en place d’une réserve montée (rame avec conducteur) à Melun a permis de diviser par 2 le taux de suppressions.
Le comité de ligne fin 2017 sera l’occasion pour faire un point sur le fonctionnement de la ligne et les actions lancées pour assurer le départ des trains à l’heure.

Olivier Clodong, maire de Yerres
On note des problèmes en sortie du technicentre de Villeneuve

Sur un autre sujet, comment assurer sûreté et sécurité dans les trains, en luttant en particulier contre la petite délinquance (chaussures sur les sièges, rayures des vitres, …) ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Afin d’assurer la maintenance des Régio2N, 3 voies sur fosse sont en cours de construction à Villeneuve. En parallèle, 2 sites de maintenance légères sont mis en place à Bercy (déjà opérationnel) et à Corbeil (à venir) en complément de Villeneuve.
Ces mesures devraient faire baisser la pression sur le technicentre, en passant de 1 voie pour 14 rames à 1 voie pour 10 rames.

Côté vidéoprotection, ce sont actuellement 85 % des rames qui sont équipées (hors petits gris), toutes les rames devraient être équipées en fin d’année.

Enfin, pour ce qui est des incivilités, les patrouilles de brigades sont augmentées.

Jean-Christophe Monnet, directeur des relations voyageurs et territoires, Ile-de-France Mobilités
Ile-de-France Mobilités a mis en place un renforcement des moyens humains, soit 700 personnes de plus sur l’ensemble des réseaux. Par ailleurs, la SUGE intervient maintenant en civil pour faciliter les flagrants délits.

Grégoire Forgeot d’Arc
Les futures rames à venir sont des rames boa, comme les dernières rames de métro des lignes 1 et 14, qui permettent le regroupement des voyageurs.

Valérie Ragot
L’échéance est 2025. Pourquoi attendre 8 ans, à cause de problèmes budgétaires, des carnets de commande ?

Grégoire Forgeot d’Arc
La première utilisation de NExTEO se fera en 2023-2024 sur la ligne RER E. Ce sera ensuite au tour du RER D d’être équipé, après un retour d’expérience de la ligne E. Ce sont des concepts vraiment nouveaux. Par ailleurs, la mise en place de NExTEO nécessite que tout le parc soit renouvelé.

François Durovray
La réponse à l’appel d’offres « RER NG » (« l’appel d’offres du siècle ») imposait du constructeur une livraison simultanée sur les lignes E et D.

Jean-Christophe Monnet, directeur des relations voyageurs et territoires, Ile-de-France Mobilités
Concernant le 2e quai à Pompadour, les études d’avant-projet sont en cours, elles doivent être achevées en 2018. Ensuite, il faudra trouver les financements.

Valérie Ragot
Si le système NExTEO est installé entre Villeneuve et Paris-Nord, peut-il fonctionner si Créteil-Pompadour n’est pas dotée d’un second quai ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Oui. La présence d’un quai unique à Créteil-Pompadour impose déjà aujourd’hui des restrictions d’exploitation.

François Durovray
Le 2e quai apportera une souplesse en situation perturbée

François Durovray
Que pensez-vous de ce qui vous a été présenté ?

Grégoire Forgeot d’Arc
C’est effectivement pour la SNCF une nouvelle façon de travailler.

Bernard Baur, SaDur
Les renforts Sénart sont-ils mis en place dès décembre 2018, même si les Régio2N n’arrivent qu’en septembre 2019 sur la branche Malesherbes ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Oui, on joue avec la libération de Z2N suite à la livraison des Régio2N sur la ligne R.

Bernard Baur
Et il faut tenir compte du fait que certaines rames seront indisponibles pour réaliser la modernisation annoncée.

Grégoire Forgeot d’Arc
C’est bien le cas.

Grégoire Forgeot d’Arc
Pensez-vous nécessaire la tenue d’une 2e réunion ? A priori non, puisque tous les sujets semblent avoir trouvé leurs réponses.
La possibilité d’organiser des réunions bilatérales d’ici le comité de ligne reste ouverte.


Note: le lecteur voudra bien excuser les éventuelles erreurs ou omissions indépendantes de la volonté du rédacteur. Les intervenants peuvent s’ils le souhaitent demander la correction du texte de leur intervention.

Rédaction: BB