5 juin 2018: réunion SA 2019 à Evry

La réunion a lieu, comme celle de novembre dernier, dans les locaux de l’hôtel du département de l’Essonne à Evry. Elle débute à 19h10.

François Durovray, président du conseil départemental
souhaite la bienvenue aux participants, présente M. Michel Gaillard, garant nommé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), puis décrit le contexte de cette réunion.

Celle-ci fait en effet suite à la réunion qui s’était tenue au même endroit en novembre et au comité de ligne du 5 décembre 2017.

Il s’agit donc de présenter les propositions d’amélioration par rapport aux interrogations qui étaient apparues durant ces réunions, mais aussi les propositions relatives à l’offre bus issues d’un travail conjoint avec la SNCF et avec Ile-de-France Mobilités.

Pour terminer, un sujet important : la nécessité de réaliser le terrier de Bercy (cette proposition avait déjà été émise en 2004-2005 pour la mise en place d’une desserte de Malesherbes depuis Bercy… mais ces promesses d’il y a 10 ans n’ont pas été réalisées). Il faut le réaliser, mais il faudra du temps: le projet est bien inscrit en priorité n°1 dans le rapport du Comité d’Orientation des Infrastructures. La prochaine étape sera la loi d’orientation des mobilités (LOM) qui pourrait peut-être passer en conseil des ministres le 13 juin, mais pour laquelle il n’y a pas de calendrier législatif. Il faudra aussi réunir les financements associés à ces projets concernant et la route et le rail. Un courrier, signé par une centaine d’élus, a été adressé au gouvernement [note: son contenu se trouve en bas d’article]. Ce projet est la solution pour assurer une desserte robuste.

Michel Gaillard, garant nommé par la CNDP
Monsieur Gaillard rappelle qu’il a été nommé par la Commission Nationale du Débat Public, sur sollicitation d’Ile-de-France Mobilités.
Durant cette réunion, il s’agit de faire le point sur toutes les mesures mises en oeuvre à l’occasion de ce SA 2019.
Par ailleurs, et dès le mois de juin, il faudra travailler sur le dispositif d’information des usagers.

Grégoire Forgeot d’Arc, directeur des lignes D/R, SNCF
Beaucoup de travail a été réalisé pour répondre aux engagements pris, et améliorer les performances en particulier sur les lignes de l’étoile de Corbeil. Le point d’étape d’aujourd’hui avait été annoncé dès le mois de décembre: il fallait présenter le travail effectué sur la grille horaire, mais aussi des renforts d’offre complémentaires, ainsi que l’offre de week-end et l’offre d’été.
Ile-de-France Mobilités présentera la partie contractuelle (qui sera intégrée dans le contrat SNCF – Ile-de-France Mobilités).
On parlera ensuite aménagement des gares, sûreté, et information du public. Enfin, des demandes complémentaires pourront être  évoquées.
Si le temps vient à manquer, certains points pourront éventuellement être reportés au comité de ligne du 18 juin.

La commande des sillons auprès de SNCF Réseau a été passée début avril, en vue d’une mise en service le 9 décembre prochain. Les fréquences en heures de pointe comme en heures creuses, et les amplitudes de desserte sont (au minimum) conservées. En particulier, les trains de la vallée circuleront jusqu’à 0h30 – 1h00 sous forme de navettes entre Juvisy et Corbeil : l’amplitude horaire sera donc bien conservée.

L’offre sur Paris – Malesherbes est augmentée.
De Malesherbes vers Paris, il y a extension de la pointe par ajout de 2 trains :
– un dès le SA 2019 en début de pointe du matin permettant l’allongement de la pointe à 15 minutes
– un deuxième en septembre 2019 permettant l’allongement de la pointe à 30 minutes en fin de pointe du matin
De Paris vers Malesherbes, 3 trainssont ajoutés:
– deux en flancs de pointe permettant l’allongement de la période avec une fréquence de 30 minutes
– un en fin de soirée (allongement de l’amplitude d’une heure)

L’offre de week-end sera calée sur la fréquence heures creuses de  semaine (par rapport à la semaine, on supprime les pointes du matin et du soir). Cela donnera une meilleure lisibilité des horaires de week-end ( notamment en supprimant quelques à-coups ici ou là).
2 renforcements  sont ajoutés: sur la période allant de 14h-15h jusqu’à 20h : tous les trains circulent en UM, et sur Melun vers Paris, la fréquence de 15 min est mise en place dès 10h30 au lieu de midi.

Enfin, pour mieux cadrer avec la demande, les 6 semaines de l’offre d’été seront retardées d’une semaine vers la fin du mois d’août.

Carole Heintz, collectif du Val de Seine
Il y a des milliers de mécontants à cause de la coupure de la ligne à Juvisy

Jacques Mione, maire de Ballancourt, trésorier de l’ADUMEC
Il n’y a aucune amélioration sur branche Malesherbes en termes de fréquence ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Il y a un allongement de la pointe

Jacques Mione
Cela fait quand même un intervalle de 7 heures durant la journée où on n’a qu’un train par heure

Grégoire Forgeot d’Arc
La période d’heures creuses a été réduite d’une heure.

Carole Heintz
Cela pose problème pour les lycéens qui terminent vers 15 heures

Grégoire Forgeot d’Arc
L’augmentation de l’offre commence à 14h30 à Paris, à 16h30 à Malesherbes

Philippe Jumelle, maire d’Etiolles
On a beaucoup de difficultés pour faire confiance aux promesses d’Ile-de-France Mobilités et de la SNCF. On l’a déjà vu récemment lors de la mise en place du SA 2018 des lignes A, L et J, en décembre 2017, où Valérie Pécresse a fini par convoquer Guillmame Pepy. Comment faire confiance aux promesses ?
Il n’y a par ailleurs pas de renfort d’offre par rapport à ce qui existe

Stéphane Beaudet, vice-président d’Ile-de-France Mobilités, vice-président Transports de la région, maire de Courcouronnes
Pour ce qui est de la refonte d’offres des lignes L, A et J, on a noté un début d’amélioration en février, et on en est à 8 points d’amélioration de la ponctualité en juin. Les résultats sont aujourd’hui plus que probants.

Philippe Jumelle
Il faudra donc attendre 6 mois pour avoir des résultats.

Stéphane Beaudet
La situation à redresser sur les lignes L et A était beaucoup plus difficile. Mais s’il faut un mois pour arriver à voir les résultats, je suis partant.

Marie Guévenoux, députée de l’Essonne
Il faut se dire les choses entre élus. Une réunion avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne, les maires et Stéphane Beaudet a récemment permis d’évoquer le projet de terrier mais aussi une étude concernant l’avis de saturation. Il faudrait, dans la présentation, mentionner cette étude, dont les résultats sont attendus en septembre 2018, et l’éventualité d’une révision de la grille si des solutions peuvent être trouvées.

Jean-Baptiste Rousseau, maire de Soisy-sur-Seine
Pourquoi n’est-il pas envisagé de mettre en place des directs Paris depuis / vers la vallée en heures creuses et le week-end ? Ce n’est pas le nombre de trains qui circulent qui l’empêche.
Il est mentionné l’ajout de trains directs entre Paris et la Vallée, mais les sillons qui ont été commandés à SNCF Réseau l’ont été sur la base du SA 2019, en avril 2018.

Stephane Raffalli, maire de Ris-Orangis
Il faut que sur les 3 mois à venir on mette en place un travail commun basé sur des données partagées. L’ensemble des échanges qui ont eu lieu entre Ile-de-France Mobilités et SNCF doit être connu, avec les arbitrages rendus, pour que les débats soient de bonne qualité. Un assistant à maîtrise d’ouvrage sera désigné à Grand Paris Sud pour dialoguer avec SNCF et Ile-de-France Mobilités. Durant la récente réunion publique, les citoyens ont donné un mandat impératif aux élus pour trouver une solution acceptable.

Jean Féret, collectif du Val de Seine
Il existe aujourd’hui en fin de soirée une desserte complémentaire Corbeil – La Ferté en bus. On a l’impression que ces bus vont disparaître.

Grégoire Forgeot d’Arc
Non, l’actuelle offre bus de fin de soirée sera maintenue à l’identique.
On a par ailleurs mené 3 études pour ajouter des trains sans changement aux pointes du matin et du soir.
Il y a d’abord eu des études par les horairistes de la ligne, sans résultat. Des études complémentaires ont été demandées à SNCF Réseau, sans résultat. Les conclusions de ces études ont été présentées à l’association SaDur [compte rendu]. Nous pourrons vous les présenter lors d’une réunion spécifique. Enfin, il y a eu une contre-expertise de ces conclusions par le cabinet Rail Concept, qui avait été missionné par Ile-de-France Mobilités. Ce dernier a confirmé les conclusions des études précédentes.
Il faut être conscient du fait que modifier des horaires de trains à Gare de Lyon peut avoir des répercussions à Dijon, à Nice, … c’est donc un exercice long et difficile, sans garantie même de résultat.

Carole Heintz
On a vu les documents sur le site de SaDur, on veut une réunion technique

Grégoire Forgeot d’Arc
Aucun sillon de train direct ne pouvant être préconstruit, il était difficile de commander quoi que ce soit à SNCF Réseau.
Quant aux directs heures creuses et week-ends, leur création décadencerait tout le système, l’hypothèse n’avait donc pas été retenue.

Nicolas Mely
Les trains venant de Malesherbes ne peuvent à Corbeil que se diriger vers la vallée si on veut éviter de réinstaurer le recroisement à Corbeil. Peut-on alors prolonger un train de la vallée vers Paris ? Il y a, c’est vrai, moins de trains commerciaux, mais plus de trains de fret. D’autre part, il aurait fallu monter une offre spécifique sur le créneau10h-15h, ce qui diminue la robustesse. Et le besoin exprimé l’était sur les heures de pointe.

Stéphane Beaudet
La conclusion de Julien Dehornoy lors de la réunion au ministère des Transports a été de rappeler qu’il fallait que SNCF Réseau travaille avec Ile-de-France Mobilités.

Jacques Vandeputte, collectif du Val de Seine
Les personnes ici présentes ne sont pas responsables de la situation actuelle, mais les institutions, Etat, SNCF, Ile-de-France Mobilités, le sont.

Il est étonnant que lors d’une réunion organisée par Ile-de-France Mobilités, c’est Grégoire Forgeot d’Arc, donc l’exploitant, qui présente le projet. Ile-de-France Mobilités aurait dû présenter les besoins des usagers. Il ne faut en effet pas se limiter à ce que sait faire l’exploitant.
Par ailleurs, un recours a été déposé contre Ile-de-France Mobilités. Ce dernier a-t-il prévu d’y répondre ?

Stéphane Beaudet
Je rappelle que le SA 2019 a été voté à l’unanimité des membres du CA d’Ile-de-France Mobilités, moins l’abstention d’un élu hors du territoire, et que par ailleurs tous les recours ont pour le moment été déboutés.
Enfin, c’est toujours la SNCF qui a fait la présentation du projet dans les réunions précédentes.

Plusieurs intervenants
Certains recours sont en cours, mais on attend le mémoire en retour d’Ile-de-France Mobilités.

Stéphane Raffalli
Quels seront les agruments développés par Ile-de-France Mobilités ? on a besoin d’avoir des réponses. Ceci participe à la qualité des échanges.

Stéphane Beaudet
Il y aura les réponses d’Ile-de-France Mobilités, et ce dans le délai prévu.

François Durovray
Ile-de-France Mobilités assume les responsabilités politiques du projet. SNCF a travaillé dans le cadre mis en place par Ile-de-France Mobilités.
Certains techniciens d’Ile-de-France Mobilités avaient jugé certaines propositions inutiles, les élus ont fait des choix politiques en faveur de ces propositions.

Pauline Gautier, en charge de l’offre ferroviaire, Ile-de-France Mobilités (depuis janvier 2018)
Le débranchement a été proposé par l’exploitant. Il est apparu qu’il n’y avait pas d’autre solution.
Les résultats des refontes d’offre précédentes sont assez positifs. Cependant Ile-de-France Mobilités demande des garanties sur les correspondances.
Il peut y avoir des gains en robustesse qui, sur les refontes précédentes, ont fait a posteriori changer d’avis certains élus quant au projet.
Cela reste une bonne méthode pour regagner de la ponctualité.

Jacques Vandeputte
Le problème majeur reste la rupture de charge.

Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Chatillon
La perte due à la correspondance peut être compensée par la nouvelle régularité.

Carole Heintz
La co-construction s’est faite entre les villes gagnantes

François Durovray
Il faut que ce soit gagnant pour tout le monde

Jean-Marie Vilain
La régularité est une grande demande des utilisateurs. Demandez-leur: les RER D sont toujours à la bourre…

Jean-Daniel Alquier, responsable de l’offre bus de grande couronne, DGA exploitation, Ile-de-France Mobilités
La division offre bus de grande couronne gère environ 1200 lignes. Le bus complète nécessairement le RER puisque les voyageurs n’habitent pas en gare ou à ses environs immédiats.
Comment peut-on mettre en place le dispositif bus le plus intelligent possible ? Exceptionnellement, on dépasse les bassins (qui sont les unités de travail habituelles). Un travail a eu lieu avec les associations, les départements, et les 7 EPCI, en partant d’une page blanche.
Le programme n’intègre que des améliorations d’offre. Il doit faire l’objet d’un vote au CA d’Ile-de-France Mobilités le 11 ou le 12 juillet prochain. Il y aura une revoyure au bout de quelques mois.
Il y a eu un travail d’un bon niveau avec les intercommunalités. 50 lignes ont été concernées, pour leur amplitude, pour leurs fréquences en heure de pointe, en heure creuse, le week-end.
3 axes de travail ont été retenus:
* Axe 1 création de connexions directes vers le plateau (entre Juvisy et Corbeil)
* Axe 2 amélioration des correspondances avec le train (rabattement)
* Axe 3 création de nouvelles liaisons vers d’autres modes lourds (par exemple, la ligne RER C)
Cela a été un travail de tous les acteurs. La mise en oeuvre de ce programme aura lieu en décembre 2018, avec le SA 2019.
« Même avec un besoin faible, on propose un renfort. »: ce programme bus SA 2019 est le premier bénéficiaire de l’accroissement de l’offre « Grand Paris des Bus » en grande couronne
Il représente des dépenses de 3 millions d’euros par an en fonctionnement.

Stéphane Raffalli se plaint de ne pas avoir été consulté. Un EPCI n’est pas une collectivité, et les élus des EPCI ne sont pas des élus directs. Il faut travailler avec les élus des communes. Ce processus n’est pas de la co-construction.

Jean-Louis Perrin, directer général adjoint exploitation, Ile-de-France Mobilités
Les préseidents des EPCI ont été conviés à 2 comités de pilotage, ils ont désigné un élu pour les représenter Il y a eu par ailleurs des réunions techniques avec les services techniques.

Stéphane Beaudet
Les réseaux de bus existent déjà aujourd’hui. A toutes les réunions RER D, Stéphane Beaudet a demandé aux maires présents de préciser leurs besoins en termes de liaisons bus. Les demandes du territoire pour une ligne Ballancourt > Mennecy > Plateau ont été étudiées.
Les projets qui viennent d’être présentés ne sortent pas de nulle part. Si certains maires n’ont pas voulu participer jusqu’à maintenant, qu’ils viennent.

Philippe Jumelle confirme que cette demande a été faite par Stéphane Beaudet lors des diverses réunions.

Sylvie Carillon, maire de Montgeron, conseillère régionale
Il y a eu de nombreuses itérations dans le travail des techniciens. A un moment, il n’y a plus eu d’autre solution. Mais ni les techniciens ni les politiques n’ont sacrifié les intérêts des territoires.

Francis Chouat, maire d’Evry, président de l’agglomération Grand Paris Sud
Le président d’agglomération doit faire avancer tout le monde sur des sujets parfois complexes. Francis Chouat apporte son soutien aux propos de Marie Guévenoux sur la rencontre avec Julien Dehornoy.
Il regette que les réunions se transforment en guerres de tranchée. C’est le fonctionnement de l’agglo Grand Paris Sud qui est ainsi mis en cause. Le directeur des transports et le directeur de cabinet de Grand Paris Sud peuvent témoigner que, après l’approbation du SA 2019 par le CA d’Ile-de-France Mobilités, l’agglomération s’est adressée à tous les maires concernés dans l’agglomération pour les inviter à faire remonter les propositions de renforcement bus. Certains ont refusé de participer.
La représentativité de l’agglomération serait ainsi à géométrie variable, et à responsabilité variable. Pourquoi faire croire que les maires ont été écartés du dialogue ? Le choix de chaque maire est respectable, mais il ne faut pas faire porter la responsabilité des conséquences sur l’agglomération.

Antoine Pavamani, La Vignette du respect
L’association « La Vignette du respect » travaille sur une perspective régionale et non locale. L’association est opposée au SA 2019, mais ce n’est pas un combat central pour elle. Le vrai combat est celui des 20-30 dernières années et des 10-15 prochaines années. Comment remettre de l’argent dans les RER ? De plus en plus d’embouteillages se produisent à cause des dysfonctionnements des RER. Le déséquilibre régional est de plus en plus flagrant, et on court le risque de relégations territoriales. Il y a 10 ans, il n’y aurait pas eu ce type de réunion. Mais aujourd’hui il faut se rassembler face à ces dymaniques territorales, notamment grâce au projet « Grand Paris Express ».

Stéphane Beaudet
Le projet du terrier de Bercy est un bon exemple

Delmira Dauvilliers, maire du Malesherbois
Le Malesherbois, c’est une commune nouvelle du Loiret, qui s’est constituée autour de Malesherbes, qui est souvent oubliée. Elle accueille pourtant certaines populations franciliennes. Mme Dauvilliers est venue à toutes les réunions: le constat est qu’il y a de moins en moins d’élus pour venir, comprendre, s’exprimer. Mais les absents ne devront pas ensuite venir se plaindre.
La crainte initiale était celle de la suppression de cette partie de la ligne. La réponse est venue rapidement, notamment lors de réunions à Orléans. Certes, la rupture de charge est mauvause. Mais la demande première a été la régularité. Les demandes concernant le renforcement d’offre ont été acceptées.
Il faut faire confiance. Aujourd’hui, les voyageurs sont obligés de partir à 6h00 au cas où le train de 7h00 ne circulerait pas. Si ce train de 7h00 circule effectivement, les voyageurs du Malesherbois sont bénéficiaires.
Les règlements de comptes n’ont pas leur place dans cette réunion où il faut se focaliser sur les problèmes des usagers.

Jean-Daniel Alquier
Un trajet se termine le plus souvent par la correspondance entre le train du retour et un bus

  • un transport à la demande va être mis en place dans le secteur de Mennecy
  • la communication entre les systèmes d’exploitation et d’information voyageur de la SNCF et des opérateurs bus va être mise à contribution pour facilier les correspondances
  • la ligne TICE 407 Ris-Orangis – Courcouronnes va être renforcée de façon importante

Question
Qui paye les 3 millions d’euros liés à la mise en place des renforts bus qui sont mentionnés en bas du tableau ?

Stéphane Beaudet
Ile-de-France Mobilités prend en charge les dépenses d’exploitation supplémentaires.

Pauline Gautier
Pour ce qui est de l’indicateur classique de ponctualité, la borne inférieure sera passée de 87 à 90 % : le malus sera donc maximal si la ponctualité est en-dessous de 90 %.
Un premier indicateur supplémentaire concerne la ponctualité par branche indicateur supplémentaire pour l’étoile de Corbeil. La borne inférieure est à 90 %, l’objectif est fixé aujourd’hui à 92,5 %, il sera élevé à 95 % lorsque les Régio2N auront été entièrement déployés. Les premiers déploiements interviendront en septembre 2019, l’étoile de Corbeil sera entièrement équipée fin 2019. L’objectif sera donc de 95 % à partir du SA 2020
Un autre indicateur est celui de la parti des trains qui vont jusqu’à leur terminus. Pour les branches de l’étoile de Corbeil, le minimum est fixé à 96, l’objectif à 98 %.
Enfin, il y aura suivi des taux de correspondance aux heures de pointe en gares de Juvisy, Viry et Corbeil. Il faudra qu’un délai de 2 à 3 minutes soit tenu. Il sera mis en place au 2e semestre 2019 avec un objectif de 95 % de réalisation
Ces clauses seront incluses dans un avenant qui sera intégré dans le futur contrat SNCF – Ile-de-France Mobilités.

Question
Les trains supprimés coûteraient moins cher à la SNCF que les trains retardés ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Les trains de l’Etoile de Corbeil seront comptabilisés spécifiquement

Stéphane Beaudet : les pénalités ne sont pas assez importantes. Les pénalités sont quasiment budgétées par la SNCF dès le début d’année, et cette année, nous sommes au début juin et les pénalités ont déjà atteint leur montant maximum…
Le taux de ponctualité contractuel sur branche sera une première en Ile-de-France.

Jacques Vandeputte
Pour le taux de réussite des correspondances, que se passe-t-il en cas de suppression ? il faut au moins que les 2 trains arrivant et partant soient au rendez-vous.

Nicolas Mely
On connait le nombre de correspondances à réaliser dans une journée. On compte les correspondances réussies (ce qui suppose à la fois que le train arrivant et le partant circulent). Le seuil est à 95 %.

Pauline Gautier
Après la refonte d’offre du SA 2018 sur les lignes L, A et J, il y a 8 points d’amélioration sur la ponctualité des branches Cergy et Poissy.
L’objectif est bien de gagner rapidement de la ponctualité sur la ligne.

Delmira Dauvilliers
Le comité de ligne est programmé pour le 18 juin, mais de nombreux élus seront retenus par les commémorations du 18 juin

Grégoire Forgeot d’Arc
Le comité de ligne sera organisé prochainement. On reviendra sur divers sujets comme sur l’aménagement des gares de correspondance (avec un budget de 7 millions d’euros sur l’ensemble des 3 gares).

  • A Corbeil : la passerelle a été ouverte, les revêtements des quais ont été refaits, le hall voyageurs a été rénové, des  abris filants supplémentaires ont été installés.
    Le souterrain est en cours de rénovation. Des écrans y seront installés pour rappeler les quais de départ de l’ensemble des trains.
    L’éclairage sera amélioré, des écrans supplémentaires seront installés, la clôture le long de la voie 1 sera améliorée
  • A Viry : le quai direction Corbeil bénéficiera d’extensions couvertes en encorbellement. Les travaux auront lieu d’ici la fin de l’année.
    Le quai direction Paris bénéficiera d’abris supplémentaires pour que les gens se répartissent sur toute la longueur du train pour Paris (toujours long en heure de pointe).
  • A Juvisy : on se trouve dans un programme de grand pôle intermodal qui s’étale sur plusieurs années. La signalétique sera revue, les quais seront mis en accessibilité, l’éclairage des passages souterrains sera amélioré, des abris seront posés sur le quai en direction de Paris (en tête), des écrans d’information seont installés.
    Les travaux se poursuivront en 2019 avec l’abaissement des quais à l’emplacement des Régio2N

Jean Feret
Les quais seront partiellement abaissés à 76 cm. Il y aura donc une différence de niveau entre ces quais et les plates-formes des Régio2N…

Nicolas Mely
Cette hauteur de 76 cm est compatible avec les spécifications techniques d’interopérabilité relatives aux personnes à mobilité réduite (STI PMR).
Les agents pourront mettre en place une rampe d’accès pour compenser la différence de niveau entre quai et train.

Antoine Pavamani
Il y a un problème de débit sur la passerelle de la gare de Corbeil, en partuculier depuis la gare routière. Il y a également des problèmes en gare de Juvisy.
Enfin, les panneaux d’information ne fonctionnent pas.

Grégoire Forgeot d’Arc
A Corbeil, le souterrain est actuellement fermé pour les travaux de rénovation, et comme on est en période de grève, les trains sont plus chargés que d’habitude. A terme, il y aura à la fois la passerelle et le passage souterrain. Les études de flux montrent que ça fonctionne.
Il est évidemment nécessaire que les écrans d’information fonctionnent. Il faut que pour la mise en place du SA 2019 tout le système soit en fonctionnement.

Stéphane Beaudet : l’information voyageur n’est aujourd’hui pas au niveau. Sur la ligne D, on a plusieurs sources d’information différentes dans une même gare.

Carole Heintz
Il n’y a pas d’indicateur sur les correspondances en heure creuse ? notamment pour les jeunes qui rentreront de Paris le soir
Par ailleurs, est-il prévu un renforcement de l’offre en parkings, notamment autour des gares du plateau (parkings gratuits, pour favoriser le rabattement)

Grégoire Forgeot d’Arc
C’est l’indicateur de correspondance aux heures de pointe qui a été retenu, au moins dans un premier temps, parce que c’est le créneau le plus contraint. L’indicateur va être calculé manuellement : il sera ainsi testé  sur les heures de pointe. Il pourra être étendu aux heures creuses une fois industrialisé.
Pour ce qui est des correspondances au retour le soir, les navettes attendront le train arrivant du nord jusqu’à 6 min en heure de pointe, jusqu’à 15 min en heure creuse.

Stéphane Beaudet : il existe des parkings sur le plateau, à la fois des payants (sous délégation de service public de l’agglomération Grand Paris Sud) et des gratuits
Il est maintenant possible de bénéficier de financements pour la création des parkings relais qui ne sont pas nécessairement payants, mais il faut que les collectivités intéressées portent ces projets. Certains parkings aux limites d’Ile-de-France sont par exemple saturés.

Stéphane Raffalli
Le rendez-vous avec Julien Dehornoy concernait 2 sujets:
* le terrier de Bercy: le processus est désormais enclenché
* l’avis de saturation. Julien Dehornoy a demandé d’éviter l’avis de saturation. Il a préconisé de faire l’étude à blanc. Aujourd’hui, les sillons étudiés n’ont été que les sillons actuels (limitation du périmètre de l’étude). Avez-vous envisagé un élargissement ?

Nicolas Mely
Le périmètre d’études a été le suivant. Les horaires du tunnel de Châtelet ne peuvent pas bouger, du fait de la cohabitation avec la ligne B. Les horaires sont fixes jusqu’à Juvisy. Après, on fait ce qu’on veut, en respectant toutefois les contraintes d’exploitation : utilisation des voies bis, des voies M avec arrivées gare de Bercy ou gare de Lyon, et même arrivées Austerlitz, ou voies directes gare de Lyon.

Grégoire Forgeot d’Arc
On n’a pas envisagé de décaler les Intercités

Stéphane Beaudet
Parmi les trains qui circulent, il y a des trains nationaux, des trains de fret, des TER / Intercités, … ces derniers trains sont payés par les régions voisines (Ile-de-France Mobilités paie pour les arrêts dans les gares d’Ile-de-France). Ces dessertes font débat à Nemours, à Mantes, à Etampes, … Toutes les régions veulent baisser les dessertes en Ile-de-France, et ce n’est pas un problème financier. Au SA 2020, il y aura disparition d’un arrêt sur 4 à Mantes, imposée par la région Normandie.
Il faut privilégier le train du quotidien en Ile-de-France, mais aussi dans les autres régions, et dans ce cas ce sont elles qui ont la main.

Stéphane Raffalli
C’est donc un risque que vous n’avez pas voulu prendre

Jacques Vandeputte
Il faudrait organiser des comptages des voyageurs dans les gares de la vallée et de la branche Malesherbes avant le SA 2019.

Steve Almosni, chargé de projet offre ferroviaire, Ile-de-France Mobilités
Cela sera fait en octobre 2018 sur un jour ouvré. On verra la méthodogie.

Grégoire Forgeot d’Arc
Enfin, 1 million d’euros sera investi sur diverses actions dans les autres gares des branches vallée, Malesherbes et littoral. Ceka concerne divers irritants sur l’info voyageurs (météo ligne D et ligne C), le confort d’attente (abris, assises, revêtements de quais, ….)

Stéphane Raffalli
Quelles sont les perspectives d’augmentation de capacité des branches Plateau et Vallée ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Ces sujets feront partie du schéma directeur, ils seront abordés lors du comité de ligne

Stéphane Beaudet : il faut s’engager dans ce travail, qui sera très lours car il faut traiter à la fois de la D et de la R. Il faut se focaliser sur les sujets les plus essentiels.
L’enveloppe du CPER (Contrat Plan Etat-Région) concerne les schémas directeurs des RER en bloc. Quels investissements veut-on mettre en priorité parmi tous les projets ?

Il est 21h18. Stéphane Beaudet clot la réunion et remercie les participants de leur présence et de leur « participation active ».


Annexe

Voici les 3 pages, cosignées par des dizaines d’élus, de l’appel en faveur de l’aménagement du terrier de Bercy (avril 2018)

 


Note: ce compte rendu n’a été rédigé que sur la base de notes prises durant la réunion, pas sur la base du support de présentation utilisé. Le lecteur voudra bien excuser les éventuelles erreurs ou omissions indépendantes de la volonté du rédacteur.
—> Les intervenants peuvent s’ils le souhaitent demander la correction du texte de leur intervention [contact (at) sadur.org].
Il en résulte que dans les jours suivant sa mise en ligne le 10 juin, ce texte reste soumis à éventuelles modifications.

Couleurs :
violet pour les intervenants SNCF
vert clair pour le garant de la CNDP, M. Gaillard
bleu clair pour les équipes techniques d’Ile-de-France Mobilités
orange pour les intervenants du collectif du Val de Seine
marron pour les intervenants de l’ADUMEC
vert pour les autres intervenants dans le public (élus ou associations)
couleur par défaut pour les intervenants à fonctions multiples

Rédaction: BB