18 juin 2018: comité de ligne RER D

Le 18 juin 2018 à 18 heures se tenait un nouveau comité de ligne RER D. Il s’agissait pour Ile-de-France Mobilités et la SNCF de faire « un point sur le fonctionnement actuel de cette ligne et la mise en oeuvre du SA 2019 »

La réunion commence à 18h04

Stéphane Beaudet souhaite la bienvenue aux personnes présentes. Il rappelle que ce 2e comité de ligne fait suite à celui de décembre 2017. Lors de celui-ci, un engagement avait été pris notamment afin de faire le suivi des demandes qui avaient été faites lors des réunions précédentes. La réunion permettra de faire un point sur les dernières évolutions liées au RER D.

On ne reviendra pas durant cette réunion sur le plan bus, et sur d’autres sujets locaux, qui pourront être traités par ailleurs. Il reste encore à travailler sur certains de ces points.


Grégoire Forgeot d’Arc, directeur des lignes D/R, SNCF Transilien précise dès le début de son intervention que certains sujets ne seront pas abordés une nouvelle fois dans cette présentation. Le support est cependant très copieux, il sera adressé aux participants de ce comité de ligne, mais il sera aussi mis en ligne sur la plate-forme SA 2019 du blog de ligne. L’exposé sera centré sur les points les plus globaux.

Point sur la mise en œuvre du SA 2019

Ce SA 2019, c’est l’occasion de voir une ligne D avec un nouveau visage. La ligne D souffre beaucoup, la ligne D va dans le mur, et la tendance se poursuit avec une ponctualité actuelle de l’ordre de 84 %. Le SA 2019 est donc uné nécessité, même si cela occasionne des difficultés pour certains voyageurs.

Le principe de base est celui de la création de 2 sous-systèmes :

  • La section interconnectée de la ligne :
    • Creil <> Paris <> Villeneuve <> Combs <> Melun
    •                                  ‘> Juvisy <> Evry-Courcouronnes <> Corbeil
  • L’étoile de Corbeil
    • Juvisy <> Ris-Orangis <> Corbeil <> Malesherbes
    • (Juvisy <> Ris-Orangis <>) Corbeil <> Melun

Et l’enjeu est de réaliser l’articulation des 2 systèmes entre eux

Pour l’ensemble de la ligne, l’objectif est d’avoir davantage de ponctualité, avec un objectif de 90 %, et de supprimer les conflits en gare de Corbeil

Pour l’étoile de Corbeil, il faut travailler sur les correspondances, aménager les gares, pour atteindre l’objectif de ponctualité de 95 %, diviser par 4 le nombre de trains supprimés. Les Regio2N circuleront à partir de septembre 2019. Et des renforts d’offre sera mis en place.

Pour le plateau, l’avantage est de disposer de davantage de trains.

La branche Melun voit circuler 3 trains supplémentaires le matin (renforts Sénart en dédoublement de 3 des DICA)

Le Val-de-Marne gagne une meilleure répartition des voyageurs en heure de pointe, et un meilleur espacement des trains en heure creuse

Le nord de la ligne bénéficie lui aussi d’une meilleure répartition des trains dans le temps.

Un certain nombre de sujets comme la possibilité de mettre en place des directs vallée, la politique d’arrêts à Viry, … ont déjà fait l’objet de présentations à la réunion d’Evry le 5 juin dernier

D’autres sujets restent à aborder : les renforts de capacité, les indicateurs de performance

La commande des sillons à SNCF Réseau a été faite selon les spécifications déjà présentées. Les fréquences en heures de pointe et en heures creuses, les amplitudes de service sont inchangées, la seule dégradation est celle du nombre de trains en heure creuse dans certaines gares du Val-de-Marne.

Les temps de correspondance sont conformes aux dernières présentations qui ont été faites.

Les renforts ont été commandés pour le matin entre Malesherbes et Juvisy, le soir entre Juvisy et Malesherbes, et les flancs de pointe dans le Val-de-Marne.

Le 2e train du matin du nord de la ligne vers Paris, au départ de Creil, sera assuré en train long, plus en train court.

Les renforts sur la branche Malesherbes représentent 8 trains par jour, soit une augmentation de l’offre de 15 %, qui sera disponible en 2 étapes.

L’offre de week-end est déduite de l’offre heures creuses de semaine, une offre déjà conçue de manière robuste. Elle permet d’avoir une trame plus claire, plus lisible, et de bénéficier d’un meilleur espacement des trains entre Paris et Villiers et entre Paris et Villeneuve. On constate que les fréquentations la semaine en heures creuses sont similaires à celles enregistrées le week-end.

Des améliorations sont apportées la semaine de 15h à 20h et le samedi de 17h à 20h par la circulation systématique en trains longs.

Le dimanche, 2 trains supplémentaires seront créés au départ de Melun entre 10h30 et 12h00.

Le nord de la ligne bénéficiera du prolongement jusqu’à Villiers-le-Bel d’un certain nombre de trains aujourd’hui terminus Gare de Lyon.

Pour l’été, le constat a été fait d’un décalage d’une semaine des flux de voyageurs par rapport à l’évolution de l’offre. En 2019, le plein été sera donc décalé d’une semaine, se terminant fin août.

Nunzia Paolacci, directrice Ferroviaire, Ile-de-France Mobilités
Comment sera assuré le suivi de la performance de la nouvelle offre SA 2019 ?

  • L’indicateur de ponctualité global est conservé. L’objectif (bonus-malus nul) reste fixé à 92,5 %. La borne mini (malus maxi) passe à 90 % au lieu de 87 %
  • Un indicateur de ponctualité par branche est défini pour l’étoile de Corbeil, avec les mêmes valeurs de seuil tant que les Z2N circulent, avec un objectif augmenté à 95 %, une fois que les Regio 2N ont remplacé les Z2N
  • Un indicateur de suivi des trains qui arrivent au terminus est mis en place avec un éventuel malus de 95 000 EUR pour les seuls trains de l’étoile de Corbeil
  • Enfin, un indicateur de suivi du taux de correspondance entre D interconnectée et étoile de Corbeil est mis en place au niveau des 3 gares de correspondance, avec là aussi un bonus-malus. Le décompte sera fait à blanc (neutralisé financièrement) durant le 1er semestre 2019 puis l’indicateur sera opérationnel, avec un objectif à 95 % dès le 2e semestre 2019. L’avenant au contrat SNCF – Ile-de-France Mobilités sera soumis au conseil de juillet 2018

On passe ainsi de 1,9 million d’euros à 2,4 pour le cumul des bonus-malus.

Grégoire Forgeot d’Arc
Les 3 gares de correspondance bénéficieront d’un total de 7 millions d’euros d’investissement en équipements et en information voyageur.

Voyons le processus d’information sur le SA 2019
Il sera organisé sous la forme de rendez-vous successifs avec les voyageurs.

  • Dès la semaine prochaine, il y aura présence dans certaines gares pour expliquer les modifications
  • Sur le blog de ligne, une partie dédiée au SA 2019 a été mise en place. Elle a déjà reçu la visite de 5000 voyageurs uniques.
  • A partir de septembre, il y aura des stands dans les gares avec des flyers, des supports, … pour expliquer concrètement ce que cela change
  • A partir de novembre, on communiquera les horaires précis
  • Après le SA 2019, un bilan sera tiré d’une part avec les élus et les associations, d’autre part avec les voyageurs

La simplification de la ligne permettra de retrouver une certaine souplesse d’exploitation.
Mais comment introduire un maximum de robustesse ? Plusieurs actions ont été lancées à cette fin :

  • Travailler sur les plans d’occupation des voies dans les gares en même temps que sur la circulation des trains. D’habitude, les 2 étapes étaient gérées l’une après l’autre
  • Intégrer les circulations techniques (trains vides…) dès le départ au lieu de les gérer à la fin du processus
  • Revenir, pour l’espacement des trains, aux règles standards, en s’interdisant les dérogations
  • Augmenter les temps de stationnement de 10 secondes à Juvisy, Créteil, Gare de Lyon et Lieusaint pour être conforme à la réalité des flux
  • Supprimer les relèves de conducteur à Gare de Lyon aux heures de pointe
  • 6 réserves conducteur seront disposées pour compenser les éventuels retards
  • 1 rame sera désormais vue en atelier au maximum tous les 5 jours au lieu de 8, cela devrait améliorer la fiabilité
  • Assurer l’étanchéité totale des 2 systèmes. Les conducteurs ne seront, un jour donné, affectés qu’aux circulations sur la seule étoile de Corbeil

Par ailleurs, un centre opérationnel sera créé à Corbeil en complément du poste d’aiguillage. Il gèrera l’information voyageurs, il assurer la gestion des trains et celle des conducteurs pour l’étoile de Corbeil. Les décisions pourront être prises à Corbeil sans devoir en discuter avec Paris. C’est un investissement de plus de 1 million d’euros qui sera opérationnel en novembre 2018.

Enfin, les aménagements en vue de l’accueil des Regio 2N dans les agres seront achevés pour septembre 2019, ces trains étant déployés entre septembre et décembre 2019.

Un travail sur les correspondances a été fait avec des groupes de voyageurs.

Enfin des améliorations seront apportées à certaines autres gares de l’étoile de Corbeil.

Jacques Vandeputte, collectif Val de Seine
Quelques remarques :

  • Y a-t-il davantage de trains sur le plateau ? non, il y a autant de trains. Ils vont tous à Paris, alors qu’auparavant un sur deux s’arrêtait à Juvisy en heure de pointe. Sinon, ça voudrait dire qu’il n’y a plus de train sur la vallée
  • Les comités de ligne font-ils l’objet d’un compte rendu mis en ligne ?

Steve Almosni, direction Ferroviaire, Ile-de-France Mobilités répond que la présentation est rapidement mise en ligne. Le compte rendu validé a dû être mis en ligne au début du mois de mai

Note du rédacteur: Sur le site d’Ile-de-France Mobilités, sur la page des comités de ligne https://www.iledefrance-mobilites.fr/les-comites-de-ligne/, on trouve à la fois le compte rendu et la présentation de la SNCF

  • Cette étoile de Corbeil est-elle toujours une ligne RER ?

Grégoire Forgeot d’Arc confirme que cela reste la ligne D.

  • Si on fait un trajet entre une gare de la Vallée et Paris, si un des systèmes ne marche pas, on n’arrive pas à Paris
    Et s’il y a un problème de passage à niveau à Ballancourt, avant on n’était pas impactés, là on le devient

Grégoire Forgeot d’Arc
Il existe des scénarios de situation perturbée qu’il va falloir reprendre pour les adapter à la nouvelle configuration. Cela fait partie du travail de la SNCF

  • Il a été indiqué qu’un bilan serait fait à la mi-2019 : si ça ne marche pas, comment fait-on le retour en arrière ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Ça marchera !

il y avait eu un retour en 2006, après 18 mois d’exploitation…

  • L’attente est toujours d’avoir des trains de la vallée de l’Essonne et du val de Seine allant jusqu’à Paris
  • Pendant cette période de grève, les gares de la vallée doivent se contenter d’un train sue deux les meilleurs jours et de pratiquement rien les autres jours. Quel remboursement y aura-t-il alors que nous n’avons pratiquement pas pu utiliser le RER ?

Stéphane Beaudet indique qu’il y aura des annonces faites sur le sujet par la présidente d’Ile-de-France Mobilités : il lui en laissera donc la primeur

Lionel Croixmarie, département du Val-d’Oise
Félicitations à Ia SNCF et à Ile-de-France Mobilités pour le travail qui a été réalisé. Une petite remarque, le décalage de la période de plein été pourrait entraîner une situation à risque sur la fin du mois d’août avec les retours progressifs de congés.

Grégoire Forgeot d’Arc
Le SA 2019 répond aussi à un problème récurrent sur la partie la plus au nord de la ligne : la diminution du nombre de trains supprimés. On retrouve le même problème que sur les parties les plus au sud de la ligne, où les trains les plus en retard peuvent être supprimés.

Rémy Pradier, SaDur
L’indicateur de correspondance train-train navette a été évoqué, mais qu’en est-il de la garantie des correspondances train – bus si la navette a pris du retard ?

Stéphane Beaudet
Un travail sera effectué sur certaines lignes. Mais il peut y avoir des contraintes matérielles avec par exemple le respect des horaires d’établissements scolaires

Jean-Baptiste Rousseau, maire de Soisy-sur-Seine
Il a été indiqué que certaines missions Melun Gare de Lyon seraient prolongées jusqu’à Villiers-le-Bel, mais pourquoi ne peut-on pas prolonger les trains de la vallée jusqu’à Paris en heures creuses et le week-end ?
Qu’en est-il de l’information voyageur après la mise en place de la correspondance à Juvisy ? Disposera-t-on dans les gares en amont de l’information trafic au-delà de Juvisy ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Des écrans météo du trafic seront installés dans les gares pour donner les informations trafic entre la C et la D, mais aussi entre la D et la D. Cela devrait être disponible en décembre 2018, au plus tard au tout début 2019.

Nicolas Mely, chef de projet SA 2019, direction des lignes D/R, SNCF Transilien
Pour ce qui est du prolongement des missions Malesherbes en heures creuses, on perçoit que la diminution du nombre de trains doit laisser de la place pour de tels trains. Mais en heures creuses, il y a des frets qui circulent dans le secteur de Villeneuve – Valenton, ceux qui ne peuvent pas circuler aux heures de pointe.

L’objectif reste de ne pas créer de problèmes entre Juvisy, Villeneuve et Paris, la robustesse pourrait alors en souffrir.
Sur les voyageurs montant sur l’étoile de Corbeil, une partie d’entre eux reste sur l’étoile. Est-ce que c’est donc une réelle demande réelle ?

Jean-Baptiste Rousseau demande à ce que ces points puissent être regardés ensemble en détail.

Grégoire Forgeot d’Arc
Ce sera l’objet de la réunion de juillet avec SNCF Réseau

Johanne Boillot, département de Seine-et-Marne
Merci pour le travail fourni par les différents acteurs. Il reste à espérer que le réel convergera avec le théorique.
L’arrivée du Régio2N induira-t-elle une modification des temps de parcours ?
L’indicateur de correspondance est quelque chose de particulièrement intéressant. Il devrait être possible d’étendre cet indicateur à d’autres correspondances comme celles de la ligne R ou de la ligne P. C’est une vraie avancée.

Grégoire Forgeot d’Arc
Pour ce qui est des Regio 2N, la circulation en train long (3 éléments) peut avoir des compacts en temps de parcours à cause de la puissance électrique disponible. C’est pour cela qu’il faut modifier les temps de parcours.
Sur la D, les Regio 2N circuleront toujours en train court (1 seul élément), il n’y aura donc aucun problème de puissance électrique et donc pas d’impact sur les temps de parcours.

Jacques Vandeputte
Encore 2 questions :

  • les trains qui arrivent terminus à Juvisy [missions JOPA] arrivent toujours au ralenti. Pourquoi ?
  • il a été indiqué que le temps de stationnement serait allongé de 10 secondes à Juvisy. Avec l’augmentation du nombre de correspondances, cela sera-t-il suffisant ?

Nicolas Mely
On passe de 50 à 60 secondes à Juvisy, ce qui permet pas mal de montées-descentes supplémentaires. Mais certains voyageurs changeront à Corbeil, d’autres à Viry. Il sera d’ailleurs conseillé de faire la correspondance à Viry plutôt qu’à Juvisy, ce qui sera présenté dans une série de « conseils malins ».

Grégoire Forgeot d’Arc
Des abris seront ajoutés en tête de quai à Viry direction Paris, de façon à inciter les voyageurs à se répartir sur toute la longueur du train en correspondance (qui sera systématiquement long aux heures de pointe)


Rachid El Mounzil, directeur du design du réseau Ile-de-France, SNCF Réseau

Grégoire Forgeot d’Arc rappelle que la procédure d’avis de saturation a été évoquée par plusieurs intervenants et à plusieurs reprises.

Rachid El Mounzil indique que l’avis de saturation et la procédure de désaturation correspondante sont définis par l’article 47 de la directive européenne 2012/34/UE, et que le décret 2015-1040 en donne les conditions d’application. La procédure est exposée par SNCF Réseau via le document de référence du réseau (DRR). Elle est lancée après une impossibilité de répondre à une commande de sillons. La procédure est alors la suivante :

  1. SNCF Réseau doit alors allouer les sillons suivant les priorités décrites dans les textes
  2. Un plan d’actions doit être transmis à l’autorité de tutelle
  3. Il peut être décidé la mise en place d’une tarification additionnelle de saturation

Les priorités sont données aux demandes de sillons suivant plusieurs critères : longueur du parcours, nombre de sillons cadencés par jour et par an. Les trains de/pour Malesherbes ne seraient donc pas prioritaires.

Il est à noter que cette procédure n’a jamais été lancée en France : ce serait une procédure inédite.

La bonne question à se poser est celle de l’augmentation de la capacité du réseau. Il a déjà été mis en place le financement de l’avant-projet du terrier de Bercy afin de désaturer l’avant-gare de Paris Lyon / Bercy). Ce projet bénéficie par ailleurs de la priorité n°1 dans le rapport du conseil d’orientation des infrastructures.

Ile-de-France Mobilités a par ailleurs décidé de lancer les études en vue d’établir un nouveau schéma directeur.

Stéphane Beaudet
Le résultat de l’avis de saturation reste incertain. Après le rendez-vous avec le directeur adjoint de cabinet de la ministre des Transports, la préconisation est celle de travailler sur le sujet sans déclencher formellement la procédure d’avis de saturation.

Jean-Baptiste Rousseau
Pourquoi cet avis de saturation ? on cherche à obtenir une optimisation de l’utilisation du réseau. La réorganisation a été faite sur le seul périmètre de la ligne D. Travailler sur un périmètre plus large pourrait permettre de trouver d’autres opportunités. Il faut une analyse large de la situation.

Stéphane Beaudet
Le terrier de Bercy sera utile à toutes les circulations, et pas seulement aux trains Transilien. Il devra donc y avoir cofinancement, et avec les autres régions, et avec l’Etat.

Jacques Vandeputte
L’objectif reste d’aller directement de la vallée à Paris. Si ça ne marche pas, il faut aller jusqu’à la procédure d’avis de saturation. Le terrier est à un horizon beaucoup trop lointain.


Il est 19h03, on aborde le sujet du schéma directeur

Nunzia Paolacci
4 millions d’euros sont investis pour mener les premières études liées au futur schéma directeur : 3e mission Melun avec Nexteo, possibilité de maintenir les renforts Sénart, trains directs Vallée- Paris, site de garage au nord permettant d’y positionner une réserve montée (en vue d’améliorer la robustesse)

Les études prioritaires sont engagées pour un montant de 2,2 million d’euros. Leur conclusion est attendue d’ici la fin 2019.

Un retour d’expérience sera mené au 1er semestre 2019 sur le SA 2019 (y compris les renforts bus associés).
Un comptage des voyageurs aura lieu courant 2019, qui contribuera à enrichir les prévisions de trafic.

Le schéma directeur doit donner des perspectives à court, moyen et long termes : avec le terrier de Bercy, avec l’arrivée des RER NG, avec la mise en service de Nexteo

Jean-Baptiste Rousseau
Quelles sont les perspectives d’augmentation de la capacité de transport ?

Nunzia Paolacci
Comme ailleurs dans la région, c’est surtout l’arrivée de Nexteo qui permettra cette augmentation. Mais aujourd’hui si l’offre est délivrée en totalité, il n’y a pas de saturation des trains.

Grégoire Forgeot d’Arc
Redonner de la souplesse à l’exploitation permet d’améliorer l’exécution de l’offre.

Stéphane Beaudet
A l’horizon de quelques années, le schéma directeur doit prendre en compte la ligne D, mais aussi la ligne R, et également les nouvelles infrastructures comme le tramway T12 ou la ligne 15 sud. Il faudra évoquer des améliorations de performance des lignes, et avoir des discussions autour de l’avis de saturation (ce qui pourrait entraîner un bras de fer avec les régions voisines)

Représentant du Val-de-Marne
Où en est le projet du 2e quai de Créteil-Pompadour ? C’est un investissement nécessaire pour plus de robustesse. Où en est-on de l’avant-projet ? de la cnvention de financement ?

Stéphane Beaudet
Avec François Durovray, on s’est battus dès 2010-2011 pour avoir les 2 quais. On rattrape maintenant quelque chose qu’on n’aurait pas dû rater.

Lionel Croixmarie
Il faudrait inclure les études pour le développement de la desserte de Louvres et de Survilliers-Fosses.
Ce sont des choses qu’on aimerait voir à terme.

Jacques Vandeputte
Le quai B de Juvisy est menacé de saturation. Peut-on envisager de spécialiser les quais B (voies 11/12) vers le sud et C (voies 15/16) vers le nord ?

Grégoire Forgeot d’Arc
Une telle modification impose de changer tout le plan de voies. Et par ailleurs le quai C (voies 15/16) est également utilisé par la ligne C.

Stéphane Beaudet
C’est tout de même un sujet à regarder dans le cadre du schéma directeur.

Rémy Pradier

  • Quel est le planning de l’avant-projet pour le 2e quai de la gare de Créteil-Pompadour ? Les études devaient se terminer à la fin du 1er semestre 2018
  • Le quai de Pierrefitte-Stains permet désormais la correspondance avec le tramway T11, mais aucune possibilité n’existe pour retourner les trains au niveau de cette gare dans un sens ou dans l’autre
  • Quelle certitude peut-on avoir sur la disponibilité des sillons Malesherbes-Paris une fois le terrier construit ?

Jean-Louis Perrin, directeur général adjoint Exploitation, Ile-de-France Mobilités
Pour Pompadour, les études sont en cours et la convention de financement devrait être approuvée avant la fin de l’année : la négociation est déjà bien avancée. Le projet représente 25 millions d’euros de travaux.

Grégoire Forgeot d’Arc
Peut-on envisager l’arrivée de trains Ouigo à Bercy ? un travail de rationalisation des corridors a été mené. Les voies à chiffres permettent seules d’accéder facilement à la ligne à grande vitesse. Il faut donc éviter que les trains partent de Bercy pour devoir cisailler ensuite les voies et consommer des sillons supplémentaires. Les Ouigo partiront donc de Gare de Lyon.
Pour la gare de Pierrefitte, la création d’un retournement nécessite des voies supplémentaires. Ce projet pourra être un élément du schéma directeur.

Rachid El Mounzil
Ce qui est appelé projet du terrier de Bercy intègre non seulement la dénivellation des voies, mais aussi l’allongement des voies courtes 7, 9 et 11, aujourd’hui incapables d’accueillir un TGV composé de 2 rames. Cela répondrait à la demande de capacité supplémentaire pour les TGV. Dans cette configuration, tous les TGV seraient accueillis sur les seules voies à chiffres (ce qui leur donnerait, par les voies 1 et 2, un accès direct à la ligne à grande vitesse au niveau de Créteil).
Que ce soit pour les TER ou les Intercités, aucun besoin n’a été constaté ni exprimé.

Jean-Baptiste Rousseau a une demande concernant l’augmentation du nombre de voyageurs : on parle de 900 000 voyageurs dans 12 ans. Sera-t-il possible d’avoir une carte avec une localisation de l’origine des voyageurs ? de savoir quels trajets seront impactés par l’augmentation des voyageurs ?

Stéphane Beaudet
Cela fait partie du travail de préfiguration du futur schéma directeur

Jean-Baptiste Rousseau
Comment les voyageurs des panels ont-ils été recrutés ?

Grégoire Forgeot d’Arc
L’enjeu était de déterminer les conditions de réussite des correspondances. Il a été procédé avec des échantillons peu nombreux pour faire une étude qualitative plus que quantitative. Il y a eu 20 personnes interrogées.

Grégoire Forgeot d’Arc
Vous trouverez dans la présentation qui sera mise à votre disposition un certain nombre d’initiatives sur la robustesse, sur les processus industriels, sur la gestion d’incidents, …

Stéphane Beaudet conclut la réunion en remerciant les équipes Ile-de-France Mobilités et SNCF pour le travail fourni: jamais autant de travail d’accompagnement sur la mise en œuvre d’un SA.
Merci à tous pour un travail exemplaire

La réunion prend fin à 19h24


Note: ce compte rendu n’a été rédigé que sur la base de notes prises durant la réunion, pas sur la base du support de présentation utilisé. Le lecteur voudra bien excuser les éventuelles erreurs ou omissions indépendantes de la volonté du rédacteur.
—> Les intervenants peuvent s’ils le souhaitent demander la correction du texte de leur intervention [contact (at) sadur.org].
Il en résulte que dans les jours suivant sa mise en ligne le 20 juin, ce texte reste soumis à éventuelles modifications.

Rédaction: BB